Notre histoire

XIIIe siècle

Naissance d’une « dévotion »

Sainte Mechtilde de Hackeborn (1241-1298), religieuse au couvent bénédictin de Helfta, en Allemagne, eut la grâce de recevoir plusieurs révélations, ainsi qu’une conversation avec la Sainte Vierge. Alors qu’elle priait cette dernière de l’assister à l’heure de la mort, Marie lui répondit : « Je le ferai certainement, mais toi, de ton côté, récites chaque jour trois Ave Maria. » La Mère du Seigneur lui précise qu’elle devra réciter le premier Je vous salue Marie en l’honneur du Père qui lui donne sa Puissance, le deuxième en l’honneur du Fils qui lui donne sa Sagesse, et le troisième en l’honneur du Saint-Esprit qui lui donne sa miséricorde.

Cette prière nous rappelle notre vocation à entrer, comme Marie, dans une communion de Vie avec les Trois Personnes de la Sainte Trinité.

Depuis cette époque, de nombreux saints prient Marie en récitant chaque jour, avec persévérance, les trois « Je vous salue, Marie ».
C’est le cas notamment de Jeanne d’Arc (1412-1431), qui recommandait à ses soldats de prier les Trois Ave Maria avant de partir au combat. D’autres ardents propagateurs, Saint Léonard de Port Maurice (1676-1751), Saint Alphonse de Ligori (1696-1787), mais aussi le saint curé d’Ars (1786-1859) ou encore Don Bosco (1815-1888), priaient eux aussi fidèlement cette dévotion.

XXème

La diffusion des Trois Ave Maria Au début du XXe siècle, l’essor de la dévotion à Notre-Dame de la Trinité est né du désir apostolique du père Jean-Baptiste de Chémery, frère Capucin du Couvent de Blois. Il consacra toute sa vie à la prédication et à l’extension de la prière des Trois Ave Maria. Il est le fondateur de la revue Le Propagateur des Trois Ave Maria, qui devint par la suite, après guerre, Notre-Dame de la Trinité, puis Les Trois Ave en 2019. À son décès, en 1918, le père Clovis de Provins lui succéda à la tête de l’Oeuvre. Tout en poursuivant la propagation des Trois Ave Maria, il consacra son énergie et sa ténacité à l’édification de la basilique Notre-Dame de la Trinité. Dans le même temps, l’Oeuvre reçut de l’Église la mission de diffuser cette dévotion.

1932 – 1936

Genèse de la Basilique

L’histoire de la construction est pleine de péripéties. Le projet très ambitieux du père Clovis, pour qui rien ne semblait trop beau pour honorer Notre-Dame et ses fidèles, fut à l’époque taxé de téméraire. Loin de se décourager, le père Clovis fit appel aux abonnés de la revue, qui devinrent, pour beaucoup d’entre eux, les premiers souscripteurs du projet.

Le bouillant capucin, à plusieurs reprises, appela à la générosité de ses lecteurs, qui soutinrent fidèlement la construction de la Basilique.

La construction de l’édifice commença en 1932, sous la conduite de l’architecte Charles-Henri Besnard.

1936 – 1949

Construction de la basilique

La construction, momentanément interrompue pour malfaçon et procès, fut reprise en 1935 par l’architecte Paul Rouvière. Ce dernier reprit les principes suivants : sortir des champs d’actions traditionnels, utiliser de nouveaux matériaux, employer des techniques de production industrielle, bannir le pittoresque pour privilégier la pureté des formes, et inventer un Art Moderne. Il utilisa un matériau particulier : le béton bouchardé, laissant apparaître le gravier de Loire. Grâce à ce procédé, la structure de la Basilique possède un caractère personnel et chaleureux que le ciment brut n’aurait jamais pu lui donner. Paul Rouvière constitue une équipe artistique autour de lui pour assurer la décoration de la Basilique. On retiendra notamment les noms de Louis et Jean Barillet (mosaïque du chœur et vitraux), et de Jean Lambert-Rucki, auteur du chemin de croix et des bas-reliefs du chœur.

La Basilique fut achevée sous la conduite du père Grégoire et de l’architecte Yves-Marie Froidevaux en 1949, année de consécration de l’église. Puis, le titre de « Basilique » fut accordé par Pie XII en 1956.

Aujourd’hui

Les derniers moines capucins ont quitté la Basilique en 2016 et Monseigneur Jean-Pierre Batut, évêque de Blois, y a nommé « recteur » le père Vincent Delaby. Ce dernier, s’inspirant de l’énergie et de l’inventivité des capucins bâtisseurs, a donné un nouveau souffle à la revue par la refonte de se charte graphique, et a mis en place une boutique à l’entrée du sanctuaire.
Le père Vincent, les salariés, les bénévoles et les 6000 abonnés à la revue des Trois Ave ont à cœur de faire rayonner la dévotion des Trois Ave à travers la France et bien au-delà. Cette prière simple et populaire, assortie de promesses de la sainte Vierge, est féconde en exaucements et en grâces ; chaque jour des courriers de remerciement et de demandes de prière affluent au secrétariat de la basilique.